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Hépatite C : causes, symptômes et traitements


L’hépatite C est une maladie du foie d'origine virale. Ce virus peut causer une infection aiguë et une infection chronique, avec une gravité variable, pouvant aller d’une forme bénigne qui dure quelques semaines à une maladie grave qui s’installe à vie. Que faut-il savoir ? Une récente enquête indique qu’un Belge sur deux ne connaît pas ou très mal l’hépatite C et que la majorité de la population sous-estime la fréquence de cette maladie. Ainsi, 45% des Belges s’imaginent, à tort, qu’il existe un vaccin contre ce virus et 6 sur 10 ne savent pas que cette maladie peut être soignée.

A travers le monde, quelque 170 millions de personnes souffrent d’hépatite C, sachant qu'il existe de grandes différences entre les pays. Dans la majorité des pays occidentaux, sa prévalence est d'environ 1%, alors que dans certaines régions d'Afrique, on parle de 15 à 20% ! En Belgique, 100.000 personnes au moins sont porteuses du virus de l’hépatite C (VHC). Plus de 50% ne savent pas qu’elles sont infectées et peuvent dès lors provoquer de nouvelles contaminations. Des recherches en Flandre ont montré que 0,8% de la population est infectée (attesté par la présence d’anticorps dans le sang). On note également une augmentation en fonction de l’âge : 0,2% chez les moins de 14 ans et 1,5% chez les 55-74 ans. Notez que l’hépatite C concernerait 70% des personnes qui se droguent par voie intraveineuse.

La transmission


L’hépatite C n’est pas transmise par la salive ou par contact physique, mais par le sang, les produits sanguins ou du matériel (mal désinfecté) qui a été en contact avec du sang. Depuis le 1er juillet 1990, en Belgique, les poches de sang destinées à une transfusion sont contrôlées pour la détection du virus de l’hépatite C. Les personnes qui ont reçu une transfusion avant cette date peuvent donc éventuellement avoir été contaminées par ce biais. L'hépatite chronique est souvent diagnostiquée de nombreuses années après l'infection, lorsqu'elle a évolué d’une hépatite de faible degré vers une cirrhose ou un cancer du foie. Les situation à risque • le partage d'une seringue non stérile • la réalisation d'un tatouage ou d'un piercing avec un matériel insuffisamment désinfecté • Les relations sexuelles présentent un risque lorsqu'il y a contact avec du sang : pendant les règles, rapport anal, sadomasochisme... • Le risque de contamination de la mère à l’enfant lors de l’accouchement est estimé entre 2 et 5%. Dans 30% des cas, la cause de la contamination est inconnue.


Les symptômes


• La période d’incubation (le temps qui s’écoule entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes) de la forme aiguë (inflammation du foie) dure entre 15 et 150 jours. Le VHC peut être décelé lors d'un examen sanguin une à trois semaines après la contamination. Les anticorps qui réagissent au VHC ne peuvent, eux, être détectés qu’après deux mois. • Dans huit cas sur dix, la forme aiguë passe inaperçue. Lorsqu'ils surviennent, les symptômes sont de type fatigue, apathie, perte de poids, douleurs articulaires et musculaires, maux d'estomac... Seuls 5% des patients développent une jaunisse. • Deux patients sur dix guérissent spontanément et le virus disparaît de leur organisme. Ce qui signifie que dans 80% des cas, le virus s'établit de manière chronique dans l'organisme, et cause une infection faible, moyenne ou grave. • L'hépatite C peut évoluer en cirrhose, avec des tissus endommagés de manière irréversible. Cela se produit dans 20% des cas 15 à 20 ans après l’infection. Les patients qui souffrent d'une cirrhose du foie présentent un risque accru de développer un cancer du foie (carcinome hépatocellulaire). Le risque est évalué entre 1 et 4% par an. Au fil du temps et en moyenne après 5 à 10 ans, une cirrhose du foie décompensée peut survenir. Il s’agit d’une forme très sévère de cirrhose, qui s’accompagne d’hypertension portale (augmentation de la tension dans la veine porte), de varices dans l’œsophage et du développement d’ascites (accumulation de liquide dans l’abdomen).


Les facteurs de risque d'évolution défavorable • L’âge au moment de l’infection joue un rôle prépondérant. Si la personne est âgée de plus de 50 ans, on constate une évolution plus rapide vers une fibrose (destruction des tissus) ou une cirrhose. • Le sexe : chez les hommes, la fibrose évolue plus rapidement. • Une accumulation de graisse dans le foie (stéatose hépatique), une hyperglycémie ou un indice de masse corporelle (IMC) élevé contribuent à un développement plus rapide d’une cirrhose. • L’immunité est très importante : chez les personnes à l’immunité affaiblie, l’évolution sera plus rapide. • La consommation d’alcool, surtout si elle dépasse cinq verres par jour, contribue clairement au développement de la fibrose. L’alcool présente une plus grande toxicité en présence du VHC.

Les experts considèrent que la mortalité associée à l'hépatite C va doubler, voire tripler, dans les dix années à venir. Les listes d’attente pour une transplantation du foie ont augmenté de manière spectaculaire. Au sein de l’établissement hospitalier de la KU Leuven, le nombre de patients qui subissent chaque année une transplantation suite à une infection au VHC a augmenté de 20% ces dix dernières années. Et le virus de l’hépatite C est aujourd’hui identifié comme la cause principale du carcinome hépatocellulaire. Notons aussi que la moitié des patients souffrant d’hépatite C indiquent que la maladie perturbe leur vie sociale et pour 40% d'entre eux, elle interfère avec leurs activités professionnelles.

Le traitement


• Il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C. • L’hépatite C ne nécessite pas toujours un traitement puisque chez une partie des patients, la réponse immunitaire élimine l’infection et certaines personnes porteuses d’une infection chronique ne développent pas de lésion hépatique. Lorsque le traitement est nécessaire, l’objectif est la guérison. Le taux de guérison dépend de plusieurs facteurs, y compris de la souche du virus et le type de traitement. • La norme des soins pour l’hépatite C évolue rapidement. Jusqu’à récemment, le traitement était basé sur l’interféron et la ribavirine, et il nécessitait des injections hebdomadaires pendant 48 semaines, guérissait environ la moitié des patients, mais provoquait des réactions indésirables fréquentes pouvant parfois engager le pronostic vital. • Depuis peu, de nouveaux médicaments antiviraux ont été mis au point. Ces principes actifs, appelés agents antiviraux directs (AAD), sont bien plus efficaces, plus sûrs et mieux tolérés que les traitements plus anciens. Un traitement avec ces médicaments permet de guérir la plupart des personnes infectées par le VHC, il est plus court (12 semaines en général) et plus sûr. • L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) explique : « Bien que le coût de production de ces agents antiviraux soit faible, leurs prix restent très élevés dans de nombreux pays à revenu élevé ou intermédiaire. Ils ont baissé fortement dans certains pays (principalement des pays à faible revenu) avec l’introduction de versions génériques. Il reste beaucoup à faire pour que ces progrès conduisent à un plus large accès au traitement dans le monde entier ».


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