Maha Issaoui, doctorante en sciences à Clermont-Ferrand : "Les filles doivent vaincre leur manq
Maha Issaoui participe, mardi 27 mars, à une rencontre avec des collégiens bourbonnais, à Dompierre-sur-Besbre, sur la promotion des filles dans les carrières scientifiques. Elle évoque ses combats et l'impact positif qu'a eu pour elle son intégration à la visite présidentielle en Tunisie, fin janvier.
Invitée à rejoindre la délégation présidentielle, fin janvier, en Tunisie, après une rencontre avec Emmanuel Macron, dans les rues de Clermont-Ferrand, elle a été sous les feux des projecteurs.
Maha Issaoui, jeune franco-tunisienne doctorante en sciences à l’Université de Clermont-Ferrand, se bat pour la promotion des filles dans les carrières scientifique, en tant qu’ambassadrice de la Fondation L’Oréal/Unesco. Ce sera l’objet de son intervention auprès de collégiens, ce matin, au cinéma René-Fallet, à Dompierre-sur-Besbre, dans l'Allier. Des interventions qu'elle multiplie, partout dans l'Hexagone, ces dernières semaines.
Comment êtes-vous devenue ambassadrice de la Fondation L’Oréal/Unesco, en mars 2017 ? J’ai été choisie en raison de mon parcours, depuis une ville défavorisée de Tunisie, jusqu’à Clermont-Ferrand. Je suis passée par beaucoup de difficultés. Je me suis accrochée. Ils ont jugé que mon profil constituait un exemple, pour les petites filles.
Aucun prix Nobel n'a été attribué à une femme en 2017
Marteler que les filières scientifiques ne sont pas réservées aux cerveaux masculins est encore nécessaire, en 2018 ? Les chiffres sont frappants. Seulement 3 % de femmes parmi les prix Nobel, depuis cent ans. Seulement 18 % des ingénieurs sont des femmes, en France. Il faut agir ! Je me suis engagée dans ce combat car je suis frappée par l’absence de femmes aux postes de haut niveau, comme président d’Université, directeur d’unité de recherche…
Comment explique-t-on que les carrières scientifiques attirent moins les femmes ? Une récente étude l’impute à un manque de confiance en elles des adolescentes. 56 % de filles décrochent un bac S, mais après elles ont peur de s’engager dans une filière scientifique “dure” et choisissent d’autres études. Mais plus largement, dès l’enfance, beaucoup de choses se jouent. On achète toujours des poupées ou des cuisines aux petites filles. Et aux garçons, on offre une voiture, un robot...