La France, excellent terrain pour les start-up biotechs
Dans les sciences de la santé, les jeunes entreprises de l'Hexagone multiplient les innovations qui préfigurent les médicaments de demain.
Grâce à la qualité de la recherche scientifique française, de jeunes entreprises de biotechnologie se créent pour développer des traitements innovants. L'Hexagone offre aussi des dispositifs d'aide comme le crédit d'impôt recherche et trouve des financiers pour les accompagner au démarrage. En revanche, il n'y a pas encore assez d'investisseurs pour prendre le relais lorsqu'il faut engager des capitaux importants. Les biotechs «brûlent» en effet beaucoup d'argent: il faut au moins dix ans pour mettre un médicament sur le marché et cela peut coûter plus d'un milliard d'euros. Ces capitaux, les biotechs finissent par les trouver soit en s'associant avec de grands laboratoires en quête de nouveaux médicaments, soit en s'introduisant en Bourse.
Dans l'univers de la biotechnologie, la France compte deux «licornes», c'est-à-dire deux start-up dont la valorisation boursière dépasse 1 milliard d'euros. La première est DBV Technologies, cotée à Paris et sur le Nasdaq. Elle est le chouchou des investisseurs américains, qui parient gros sur son futur traitement révolutionnaire de l'allergie à l'arachide. La seconde, moins connue, est un pionnier de la médecine nucléaire moléculaire, Advanced Accelerator Applications (AAA), installé dans l'Ain, près de la Suisse, mais coté uniquement outre-Atlantique.